Accueil Grania Scott
Ne jamais se précipiter… La dorure est un art exigeant qui réclame rigueur, lenteur et méticulosité. Dans son atelier situé au bord de l’Isle à Périgueux, Grania Scott travaille sur l’un des nombreux cadres qu’elle a « sur le feu », comme elle dit, avec la radio en fond sonore. Sous ses doigts experts, qui se saisissent tour à tour du couteau, de la palette et du brunissoir, l’objet le plus banal en apparence se métamorphose peu à peu en pièce d’exception. Après trente années de métier, c’est toujours le même plaisir du travail parfaitement réalisé qui la pousse à manier, ou plutôt à maîtriser, un matériau si fragile, si fin, presque intimidant pour les profanes : la feuille d’or.
Pourtant, c’est le hasard qui l’a menée à la dorure. Après une licence en Beaux-Arts orientée sur la peinture, la jeune Anglaise, indécise sur son avenir, devient apprentie chez un maître-doreur londonien. Sans trop savoir en quoi consiste précisément cette formation, elle se prend vite de passion pour le métier. « Le contact avec la matière me paraissait noble, confie-t-elle. Restaurer, remettre en état, m’a aussitôt plu. Et la dorure, c’est la dernière étape du travail de restauration. » Un travail qui nécessite en amont un respect absolu des proportions d’eau et de colle pour apprêter le support : « Toute cette phase de préparation est très longue, mais incontournable. Je dirais qu’elle constitue 90 % de mon métier. »
Si le versant restauration constitue la majeure partie de son activité, Grania n’en oublie pas pour autant sa fibre créative : « J’ai suivi des études artistiques et j’ai très envie de pousser la dorure le plus loin possible vers la création et les Beaux-Arts ». Jouant avec les nuances de mat et de brillant de son matériau de prédilection, la doreuse, qui utilise à l’occasion des feuilles d’argent et de cuivre, expérimente en solitaire sur des supports non traditionnels et n’hésite pas à intégrer dans son travail des éléments puisés dans la nature au gré de ses promenades. Les branches aux formes baroques l’inspirent, tout comme l’aspect de certaines pierres qui évoque pour elle, selon une perspective Land Art, « l’esprit du paysage ». Parfois, c’est une souche d’arbre mitée par les insectes qui attire son attention. « J’en ai trouvé une très belle que j’ai appelée Forêt impénétrable et sur laquelle j’ai travaillé avec du noir, du bleu et de l’or », explique-t-elle.
Quant à son implication dans le projet AMI Design, celle-ci relève avant tout de l’envie de « partager une passion commune pour notre terroir » et de créer des objets qui pourront être diffusés au-delà du cercle de sa clientèle habituelle.
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